Obsolescence programmée : les marques vous ...

Difficile de ne jamais avoir entendu parler du terme “obsolescence programmée”. Pratique qu’utiliserait les marques pour rendre désuet un produit et vous obliger à en racheter un nouveau. Alors, légende urbaine ou véritable stratégie, qu’en est-il vraiment ?

Une stratégie née à l’entre-deux-guerres

Ce terme apparaît la première fois en 1932, lorsqu’un promoteur immobilier américain propose d’imposer légalement l’obsolescence programmée pour stimuler l’économie américaine. Il n’est cependant pas le premier à y avoir pensé. Quelques années auparavant, les principaux fabricants mondiaux d’ampoules auraient fait en sorte de limiter la durée de leurs filaments de tungstène à 1000 heures, dans le but de maintenir des prix élevés tout en augmentant la fréquence d’achat des consommateurs.

Un siècle plus tard, la donne a changé. L’augmentation des produits industriels dans nos foyers, ainsi que les nombreuses avancées technologiques, nous amènent à être plus suspicieux et à nous poser plus de questions.

Que dit la législation ?

Punie par la loi française depuis 2015, cette pratique n’a cependant jamais fait l’objet de sanctions, car elle n’a jamais pu être prouvée de manière certaine.

Pour mieux comprendre ce phénomène, penchons-nous sur les différents types d’obsolescence programmée :

  • l’obsolescence esthétique : rendre un produit fonctionnel “démodé”, en vantant les caractéristiques d’un nouveau sans que celui-ci apporte une différence notable.

  • l’obsolescence technique : réduire la durée de vie d’un composant spécifique (ex : batterie de smartphone), sans donner la possibilité de pouvoir le remplacer.

  • l’obsolescence logicielle ou par incompatibilité : rendre un produit incompatible avec des logiciels sortis ultérieurement.

Doit-on vraiment tout mettre sur le dos des marques ?

Lorsqu’on lit ces définitions, impossible de ne pas penser aux smartphones. Des produits de la même marque et similaires, sortent tous les ans; la batterie qui se décharge de plus en plus vite; des mises à jour de plus en plus fréquentes ralentissent et rendent votre mobile vieillissant.

Tous ces éléments nous poussent à consommer et acheter un nouvel appareil, dont le processus de fabrication est (pour 99% des produits sur le marché) extrêmement polluant.

Dans une société où la publicité et le marketing sont omniprésents, les consommateurs recherchent constamment la nouveauté, n’utilisent plus leurs appareils de manière à leur garantir une durée de vie optimale, ou encore font des mises à jour/installent des logiciels inutiles affaiblissants ces derniers.

Également, il faut prendre en compte le rapport qualité/prix des appareils. Il est normal qu’un ordinateur est une durée de vie plus longue si son coût est plus élevé, car ses composants seront de meilleurs qualités.

Aussi, la course à l’innovation est constante. Au début des années 2000, on estimait à deux ans le temps pour qu’une entreprise rattrape l’innovation d’un concurrent. De nos jours, ce délai est estimé à 6 mois. Les améliorations technologiques sont donc constantes; et il est parfois compréhensible que certains produits s’usent rapidement.

Cependant, racheter un produit neuf n’est pas toujours la solution idéale. Il suffit parfois de changer une pièce ou de le nettoyer (esthétiquement et numériquement), pour que votre appareil retrouve la quasi totalité de son potentiel.

Néanmoins, si cela ne suffit pas, vous pouvez toujours vous tourner vers du matériel reconditionné. Cela vous permettra d’acquérir un outil pleinement fonctionnel, adapté à vos exigences, à moindre coût et écologiquement responsable.

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